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La Coque Nomade invitée par l’UNESCO à un panel esclavage et réparations

unesco_centre_10.10.2024 credit benjamin loembet

Les 9 et 10 octobre 2024, l’UNESCO organisait deux jours de rencontres pour célébrer le 30ème anniversaire du programme des Routes des personnes mises en esclavage. A cette occasion, l’association La Coque Nomade Fraternité était invitée à participer à une table-ronde sur la justice réparatrice. Un panel historique qui a permis de réfléchir à un cadre concret pour mettre en œuvre la justice réparatrice.

Le programme des Routes des personnes mises en esclavage : résistance, liberté, héritage a été lancé en 1994 afin de  contribuer à produire des connaissances innovantes, développer des réseaux scientifiques de haut niveau et soutenir des initiatives mémorielles sur le thème des esclavages, leurs abolitions et les résistances qu’elles ont générées. Sur le plan international, ce programme a ainsi largement participé à briser le silence autour de l’histoire de l’esclavage.

Construire l’égalité, panser et comprendre les blessures du passé

A l’occasion des 30 ans de ce programme, l’UNESCO a réuni les 9 et 10 octobre à Paris d’éminents chercheurs, intellectuels, artistes et membres de la société civile établissant un lien entre l’esclavage et les défis sociétaux actuels, afin d’identifier des solutions possibles. Parmi les différents table-rondes et activités organisées, un panel dédié à la réparation était organisé.

Retrouvez ici en replay vidéos des deux jours de rencontres.
UNESCO 10 octobre 2024 Paris, 1er dialogue sur la justice réparatrice – Photo de Benjamin Loembet

premier dialogue pour une justice réparatrice

Ce panel sur la justice réparatrice de l’UNESCO accueillait à la fois les descendants d’esclavagés et d’esclavagistes, des décideurs politiques, des universitaires et des partenaires médiatiques. A travers cette initiative,  » L’UNESCO aspire à établir un cadre conceptuel holistique de justice réparatrice et une boîte à outils pour l’accompagner, ainsi qu’un plan d’action et une stratégie de mobilisation des ressources « .

Photo de Benjamin Loembet

La Coque Nomade Fraternité était représentée par son président Dieudonné Boutrin en tant que descendant d’esclavagés martiniquais et Pierre Guillon de Princé, descendant d’armateur négrier et bénévole très investi dans l’association notamment pour des visites du Mémorial de l’esclavage de Nantes et l’organisation de l’évènement Paroles de Descendants. A leurs côtés, différents représentants civiles, médiatiques, politiques et scientifiques internationaux :

  • Monsieur John Dower, Cofondateur, Heirs of Slavery (le Royaume-Uni de la Grande Bretagne et de l’Irlande du Nord)
  • Monsieur Arley Gill, Président, Commission nationale des réparations (Grenade)
  • Rév. Prof. Keith Magee, Chaire, The Guardian Foundation (États-Unis d’Amérique)
  • Monsieur Olivier Pascal-Moussellard, Grand reporter, Télérama (France)
  • Madame Ebony Riddell Bamber, Directrice, Programme Scott Trust Legacies of Enslavement (Royaume Uni et Irlande du Nord)
  • Madame June Soomer, Présidente, Instance permanente de l’ONU pour les personnes d’ascendance africaine (Sainte-Lucie)
  • Madame Fernanda do Nascimento Thomaz, Coordinatrice générale, Mémoire et vérité sur l’esclavage et la traite des personnes mises en esclavage, Ministère des Droits humains et de la Citoyenneté (Brésil)
  • Madame Laura Trevelyan, Cofondatrice, Heirs of Slavery (Royaume Uni et Irlande du Nord)
  • Monsieur Aly Ndiaye, alias Webster, Historien, rappeur et artiste hip-hop (Canada/Sénégal)
« La justice réparatrice sera le plus grand mouvement du 21ème siècle, un mouvement d’amour, de compassion pour panser les plaies. Les histoires personnelles sont importantes pour comprendre l’Histoire. » Laura Trevelyan
« Nous avons présenté nos excuses, une chose que nos ancêtres n’ont pas pu faire. » John Dower
« Notre travail a débuté il y a 34 ans et reste d’actualité. Nous souhaitons avancer vers une mémoire apaisée et une justice réparatrice à travers des projets pédagogiques. » Dieudonné Boutrin
« Des excuses, on est passé à la réparation. C’est le but final à atteindre. » Pierre Guillon de Princé
Découvrez ici en anglais les articles publiés par l’UNESCO :