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Conférence sur la Révolte des esclaves du Carbet le 18 novembre à Nantes

II y a 200 ans avait lieu La Révolte des esclaves du Carbet et à cette occasion, La Coque Nomade Fraternité organise une conférence vendredi 18 novembre à 18h30 à  Nantes. Retour sur cet événement tragique de l’histoire de la Martinique.

En 1822 en Martinique, les actes de résistance se multiplient et le marronnage, nom donné à la fuite d’un esclave hors de la propriété de son maître, s’intensifie. Dans les colonies ont lieu à cette période de nombreuses révoltes, témoins d’une volonté de prise de liberté. 18 ans avant déjà, en 1804, a eu lieu l’avènement de la première république noire : celle d’Haïti. En 1815 avait eu lieu en France une abolition de la traite négrière, qui empêchait la mise en esclavage de nouveaux captifs ainsi que leur transport. C’est dans ce contexte qu’éclate la Révolte du Carbet, dans la nuit du 12 au 13 octobre 1822.

Une trentaine d’esclaves ont d’abord visité les propriétés sur lesquelles ils travaillent, dans le Nord de l’île, pour trouver des
armes et des vivres avant d’aller chercher d’autres esclaves. Ceux-ci ont ensuite marché jusqu’à Saint-Pierre, alors capitale de
la Martinique, pour donner le signal de la révolte générale. Durant la nuit, pour la première fois sur l’île, des esclaves
assassinent leurs maîtres. Ils pillent les habitations et s’en prennent à leurs propriétaires, appelés békés.
Pendant leurs actions, ils perdent parfois du temps et manquent de discrétion, ce qui stoppe la rébellion après que l’alerte soit
donnée aux forces de l’ordre. Les esclaves ayant participé à la révolte se dispersent donc en début de matinée pour disparaître
dans les bois.

À cet instant, la « chasse aux nègres » est ouverte… Environ 300 esclaves sont en fuite. Les « milices de couleurs » de Fort Royal,
maintenant devenue la commune de Fort-de-France, sont immédiatement armées. Composées de noirs et de mulâtres
« libres », elles font preuve d’une redoutable efficacité lorsqu’il s’agit de traquer les rebelles dans la forêt tropicale.
Officiellement, 64 insurgés sont incarcérés à Saint-Pierre. 21 d’entre eux sont condamnés à la peine capitale. Ils seront pendus
ou auront la main droite et la tête coupées au coutelas. Les autres assisteront aux supplices de leurs camarades et recevront
des coups de fouet avant d’être remis à leurs maîtres. L’exécution des condamnés a lieu sur la Place Bertin, à Saint Pierre, le 19
novembre 1822.

C’est en hommage aux insurgés de la révolte du Carbet que nous organisons donc une conférence sur cet événement le
vendredi 18 novembre  pour les 200 ans de cet événement tragique. Il s’agira d’en détailler le déroulé, et d’amener des réflexions supplémentaires sur le sujet.